Rapport Greenpeace : encore des progrès à faire dans l'éco-conception du high tech !
Cela fait maintenant trois ans que Greenpeace s’intéresse de près aux fabricants de matériels électroniques, et plus particulièrement aux substances toxiques (produits chimiques et métaux lourds) qui sont utilisées dans leurs produits. Afin d’alerter les consommateurs, mais aussi pour faire pression sur ces fabricants, l’ONG publie régulièrement un baromètre intitulé « Guide to greener electronics », dont la dernière version vient d’être publiée.
Ce document attribue des notes aux principales marques de l’informatique et de la téléphonie mobile, en fonction de la capacité de leurs produits à respecter l’environnement. Pour cela, trois types de critères sont retenus : la gestion des substances chimiques toxiques, la gestion des déchets électroniques, et la prise en compte de l’enjeu climatique.
Il semblerait que les grandes marques de téléphones mobiles soient les plus avancées en la matière. En effet, on retrouve Nokia en tête du classement, suivi de près par Samsung et Sony Ericsson. Ces marques ont beaucoup travaillé sur l’efficacité énergétique de leurs produits, ont commencé à réduire la proportion de PVC qu’ils contiennent, et inscrivent de plus en plus leurs nouveaux modèles dans une démarche d’éco-conception.
En revanche, il reste beaucoup de travail à accomplir du côté des fabricants de matériels informatique. La plupart d’entre eux n’atteint même pas la moyenne, même si certains, comme Apple, commencent à faire des efforts. Dell et HP ont même été « rétrogradés » par Greenpeace pour ne pas avoir respecté leur engagement de renoncer à l’utilisation de certaines substances toxiques d’ici fin 2009. Il est pourtant désormais tout à fait possible techniquement de limiter, voire d’éliminer certains composants, sans pour cela affecter les performances des ordinateurs. Cela devient un problème de première importance, notamment lors des phases de recyclage, le plus souvent effectuées dans des pays pauvres où la pollution prend des proportions inquiétantes.
Enfin, le bonnet d’âne revient à Nintendo, abonné à la dernière place du classement depuis sa première apparition en décembre 2007. La firme ne semble pas encore prête à faire des efforts en matière d’environnement, malgré les publicités pour sa console Wii Fit vantant des principes de santé et de forme physique !
Du côté des consommateurs, la prise en compte de critères environnementaux lors de l’achat de produits électroniques est en progression, même si cela est encore loin d’être le premier critère de choix. En revanche, l’image des grands fabricants auprès du grand public est de plus en plus influencée par les études des ONG comme Greenpeace, ce qui les pousse à avancer dans une vraie démarche d’éco-conception.
Télécharger la 12ème édition du guide de Greenpeace « Guide to greener electronics » (en anglais) : http://www.greenpeace.org/raw/content/international/press/reports/guide-to-greener-electronics-12-edition.pdf
Mots-clés : greenpeace ; eco-conception ; high tech ; nokia ; guide to greener electronics
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